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  • 9 janvier 2021
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Des fourneaux au code

Le chemin n’est pas si loin quand le monde devient votre bibliothèque, tout devient une source de connaissance et d’apprentissage pour vous rendre meilleur. Pour tous les gens qui veulent profondément changer de voie et qui hésitent ou ont peur de sortir de cette fameuse zone de confort ; C’est le moment, après il sera vraiment trop tard !

 

Que faisais-tu avant ?

J’ai arrêté l’école en 3ème, un peu trop hyperactif, je n’arrivais pas à suivre et à rester en place. Après quelques années d’errance et de bêtises, je trouve mon premier job en tant que plongeur puis assez rapidement cuisinier dans un petit restaurant. Les premiers mois sont difficiles, je suis jeune, et j’ai l’impression de ne rien savoir. Mon éducation se fait au fil du temps et de mes expériences, en errant de restaurant en restaurant, jusqu’à ce fameux établissement étoilé. Je voulais travailler avec les meilleurs, j’étais servi. Une cuisine royale avec des produits d’exceptions, mais très loin d’imaginer l’envers du décor pour arriver à ce niveau d’excellence.

Travailler dans un restaurant étoilé c’est se lever à 6h30 pour être en cuisine à 8h pile. C’est 15 minutes le midi pour la pause déjeuner, les pauses sont rares et une pression de l’encadrement constante, ça bouge dans tout les sens à un rythme infernal avec une fin de service entre 23h et 00h30.

Je m’habitue au rythme… comme anesthésié, je tombe dans une routine sans fin. C’est dans ces moments que l’on devient un pseudo-philosophe et les questions sur la vie, sur son existence font leurs apparition et là, on se rend compte qu’il faut tout revoir.

Pourquoi avoir quitté ça ?

C’est un métier que j’ai exercé par « obligation ». J’étais déjà bien ancré dans ce milieu mais j’admets aujourd’hui que j’avais tout simplement peur de tout perdre en quittant mon seul moyen de revenu, c’est tout ce que je savais faire dans la vie : couper des oignons et des carottes. Bon, j’exagère beaucoup en disant ça bien sûr, mais c’est pour vous décrire mon état d’esprit et la peur de sortir de cette fameuse zone de confort.

 

Pourquoi le web et comment t’es tu formé ?

Étant plus jeune, au collège, nous étions beaucoup sur un site (qui n’existe plus aujourd’hui) où les gens venaient créer leurs profils et raconter leurs vies en mettant dessins, photos, musiques, curseur customisé etc. On passait des journées dessus, à visiter, créer, comparer d’autres profils. C’est resté dans un coin de ma tête. C’est un peu ce que je fais aujourd’hui, je construis des profils, mais pour des entreprises.

Je voulais aussi un métier synonyme d’apprentissage constant et de partage. Un domaine ou tu n’as pas besoin de grand chose pour faire de grande chose.

J’ai appris à la maison avec youtube, des articles, google, twitter, tutos, livres etc… J’ai essayé une formation en ligne mais j’ai très vite abandonné car je n’ai pas adhéré aux méthodes et voulant plus de liberté, j’ai décidé de continuer seul. Je n’ai pas changé de ce coté, l’école et moi ce n’est pas possible.

 

Comment as-tu atterri à Opsone et comment tu l’as vécu ?

Recherche Google… je trouve l’agence par hasard. C’est surtout la ville qui me saute rapidement aux yeux, Lognes, la ville de mon enfance. Pas d’annonce de recrutement sur le site mais je décide d’envoyer mon CV qui est à peu près vide, aucune expérience de près ou de loin avec le métier. Et surprise, Glen, me contacte par email le jour même, un vendredi en fin d’après midi et me propose un entretien la semaine d’après. En voyant que j’habite à côté, il me propose de venir dès que possible.

J’arrive chez Opsone avec une pression énorme, l’impression de venir les mains dans les poches, sans préparation. Glen m’accueille, puis Kevyn nous rejoint pour l’entretien. On échange, je ne saurais pas vous dire quelles impressions ils avaient, mais j’ai senti beaucoup de bienveillance, ce qui m’a bien calmé. Aucun jugement sur mon passé ou le fait de n’avoir aucune expérience.

Après cet échange, ils me proposent ce fameux test technique que je redoutais tant. Glen m’explique l’objectif de ce test dans un mail, il s’agit d’une intégration responsive en suivant une maquette (HTML, CSS et peut être JavaScript). Lundi 9h30, je découvre le test, j’étais plutôt en confiance, mais au fur et à mesure que j’avançais dans la maquette je rencontrais de plus en plus de problèmes et d’obstacles.

N’étant pas habitué à suivre une maquette, je commence à perdre ma concentration et je me mets à douter, ce qui me fait perdre énormément de temps. Vers 12h30 fin du test, pour être totalement transparent, je pense avoir fait 30% du boulot demandé. Jérémy vient à ma rencontre et debrief sur ce test. J’étais extrêmement déçu du boulot rendu, mais encore une fois, aucun jugement, beaucoup de bienveillance, on échange sur ce que j’ai codé et sur le frontend en général.

Test technique fini, soulagé mais très déçu, je rentre. Hervé me téléphone le soir même, pour un dernier entretien, j’ai le souvenir qu’il me précise que c’est pour parler d’autres choses et que je verrai sur place.

Je suis de retour chez Opsone pour mon entretien final, c’est Halloween, tout le monde déguisé. Je passe ce dernier entretien entouré de monstres. Nous étions dans une pièce entièrement vitrée, je sentais et entendais l’ambiance derrière moi. L’échange commence avec Hervé, il veut en savoir un peu plus sur moi, sur ma mentalité, ma personnalité et explique ce qu’est Opsone. L’échange prend fin, il m’annonce mon recrutement et je commence le lendemain… incroyable surprise.

 

Tes premières expériences en tant que développeur web junior ?

Vous connaissez sans doute le fameux syndrome de l’imposteur ? Nous sommes en plein dedans. Je viens d’un monde et d’une atmosphère opposée, très différente ou vous êtes constamment jugé avec une pression omniprésente. Le vocabulaire, les mots en cuisine sont très directs et crus.

J’ai dû m’adapter à ce nouveau milieu, apprendre à expliquer les problèmes rencontrés, un exercice plutôt délicat quand vous n’y êtes pas habitué. Je constate également que je n’ai pas les bases, que ce soit HTML, CSS et JS. J’aime bien dire que j’ai appris à coder dans la rue et en arrivant chez Opsone je n’avais aucune règle. Je codais n’importe comment, sans repère et personne pour me guider, j’étais seul. J’ai dû tout revoir et réapprendre avec l’aide de l’équipe. J’apprends aussi à coder pas seulement pour moi mais aussi pour mon prochain.

 

Aujourd’hui, mini bilan ?

Aujourd’hui en tant que junior, on me fait confiance, un peu trop parfois j’ai l’impression. Ce qui rajoute un peu de pression, mais la bonne, celle qui donne envie de montrer qu’on sera à la hauteur. En parallèle je suis très bien entouré et encadré ce qui rééquilibre le tout.

Travailler avec honnêteté, passion, oser, ne pas avoir peur d’échouer. Je ne pensais pas pouvoir confirmer tout cela un jour et j’étais bien loin d’imaginer pouvoir sortir de cette fameuse zone de confort et changer de vie. J’ai encore du mal à me dire que c’est mon métier. Petit mot pour l’équipe, je pense que c’est important de parler de ces gens qui m’ont accueilli et traité avec toute la bienveillance et le respect du monde. Et qui ont rendu cette expérience encore meilleure. Je leur dois beaucoup et surtout je n’oublie pas.

Un grand Merci pour cette opportunité, que je serre toujours entre mes dents avec la même envie.

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