Ça y est, on se rapproche ! Au mois de mai 2021, après avoir été annoncée il y a plus d’un an, Google va déployer une ambitieuse mise à jour de son algorithme Google Page Expérience. L’objectif étant de fournir une expérience utilisateur. Rien de bien nouveau, pourrait-on objecter, car depuis le début, le grand G de GAFA s’est toujours montré soucieux de la qualité des résultats de pages quand on effectue une recherche et de leur tri.
Petit rappel, actuellement, un bon SEO doit cocher les cases suivantes :
- Un contenu riche, de qualité et sans duplication
- Un maillage de liens internes et externes sur le site web (netlinking, backlinks…)
- Un socle technique propre et performant (balisage, sitemap, robots.txt, hreflang…)
C’est déjà pas mal mais ça ne suffira plus. En effet, à l’heure où les marques tendent toutes vers une simplification, un minimalisme de plus en plus poussé de leur image, logo, produits… (cf même logos marques : https://bit.ly/2XYQ91J) l’expérience utilisateur joue un rôle décisif pour le visiteur, parfois perdu au milieu de cette jungle de produits « parfaits mais tous identiques ».
L’UX n’a de cesse de prendre de l’importance pour répondre aux besoins d’internautes toujours plus exigeants et leur faciliter l’accès au contenu recherché. Et ça Google en est bien conscient :
“Une bonne expérience sur une page permet aux visiteurs d’être plus engagés ; en revanche, une mauvaise expérience peut empêcher une personne de trouver les informations utiles sur une page… et l’inciter à quitter le site, frustrée.”
Une étude de Speed Matters révèle que la vitesse de chargement des pages est considérée comme le critère le plus important pour les utilisateurs (75%) plus important même que la facilité à trouver le résultat (66%) ou le encore design (24%).
Cette « vitesse » a un impact encore plus massif sur les commerces en ligne.
Concrètement, qu’est-ce-qui change ?
Le référencement naturel repose sur des bases connues. À ces dernières vont s’ajouter les Core Web Vitals.
Déjà déjà présents :
- l’optimisation mobile (mobile-friendly)
- La sécurité de navigation (https)
- Le caractère non intrusifs des publicités
Viennent donc s’ajouter 3 nouveaux indicateurs :
- La vitesse de chargement, dont nous avons parlé en début d’article
- L’interactivité
- La stabilité visuelle de l’interface (ex : lorsqu’un internaute appuie sur un bouton par erreur lorsque le chargement de la page n’est pas terminé et que les options d’interface sont décalées)
Google va utiliser ces derniers pour estimer le temps de chargement, ainsi :
- LCP, Largest Contentful Paint : cet indicateur mesure le temps de chargement. Google estime que « le temps nécessaire pour afficher le plus grand élément visible d’une page web doit être inférieur à 2,5 secondes ».
- FID, First Input Delay : cet indicateur mesure l’interactivité. Google estime que « les sites doivent s’efforcer de ne pas dépasser un FID de 100 millisecondes ».
- CLS, Cumulative Layout Shift : cet indicateur mesure la stabilité visuelle de l’interface utilisateur. Google estime que « les sites doivent s’efforcer de ne pas dépasser un score CLS de 0,1 » (il s’agit d’un indice).
Ces derniers seront utilisés conjointement par l’algorithme pour favoriser les sites proposant la meilleure expérience utilisateur et les mettre en avant dans les résultats de recherche.
Très bien, maintenant que je sais, je fais quoi ?
La même chose qu’avant ! Google propose déjà de nombreux outils (Lighthouse, Chrome DevTools, PageSpeed Insights…) pour mesurer les performances d’un site web et pointer ses opportunités d’amélioration.
Une partie d’entre eux va être revue et simplifiée. Des outils RUM permettront de mesurer les Core Web Vitals. Ils pourront aussi être mesurés en JavaScript grâce une bibliothèque prête à l’emploi donnant un accès facile aux API web natives qui récupèrera chaque métrique exactement de la même manière que les outils Google mentionnés ci-dessus. Il sera aussi possible de créer des rapports sur chaque Core Web Vitals avec l’extension Web Vitals Chrome.
Conclusion
Pour résumer, comme le souligne Neil Patel, expert en marketing digital et SEO : « La façon la plus simple de considérer cette mise à jour de Page Experience, c’est de penser au fait que les sites avec une UX de qualité seront mieux classés que les sites dont l’expérience utilisateur n’est pas bonne. Mais ce changement est le début d’un grand changement dans le référencement.”