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  • 22 octobre 2020
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Témoignage de Diego sur sa reconversion web transpyrénéenne

Ces derniers temps, dans nos recrutements, nous avons fait la part belle aux projets de reconversion. Nous souhaitons mettre en avant ces personnes courageuses qui ont surmonté leur peur et les obstacles pour se donner les moyens d’atteindre leur objectif. Nous sommes heureux de pouvoir les accompagner aujourd’hui et que leur aventure rejoigne celle d’Opsone.

Mon parcours a commencé au sud des Pyrénées, à Madrid. Je vais faire abstraction des années de mon enfance et adolescence, trop ennuyeuses pour vous faire part de mes exploits et aventures dans la cour de mon école, et je vais passer directement à mes années universitaires. Quels moments inoubliables de découverte, de rencontres, de partage de connaissances … J’étais heureux d’aller chaque jour à la faculté le matin et de me plonger dans des profondes lectures académiques le soir. Vous pouvez penser que je faisais des études en Informatique … Bah non, pas encore. A cette époque, le web pour moi se résumait à une discipline montante dont je suivais l’évolution à travers des articles et à quelques cours de Linguistique Informatique.

En effet, j’avais étudié l’Histoire de l’Art et la Linguistique, mais j’avais sous-estimé un petit détail qui s’est violemment présenté à moi après l’obtention de mon diplôme : ces disciplines ne sont pas particulièrement recherchées sur le marché du travail. J’ai dû passer quelques années à accepter des petits boulots et à me former à l’utilisation de l’ordinateur, qui devenait un outil indispensable. Par une froide journée de février de 2011, à Madrid, je sortais d’un entretien d’embauche avec un contrat de travail signé sous le bras. J’allais commencer mon nouvel emploi dans 5 jours, en France. Un travail dans l’Informatique ? Non, pas encore, il s’agissait de Disneyland Paris, mais le monde du web va finir par arriver, je vous l’assure.

 

Paris, ma valise, quelques pièces de charcuterie ibérique…

Et c’est comme ça que je suis arrivé à Paris, avec, pour seuls compagnons de voyage, une grosse valise, quelques pièces de charcuterie ibérique, un niveau de français déplorable et un nouveau travail qui allait démarrer le lendemain. J’étais dans la Ville Lumière, et l’idée de me balader sur les quais de Seine, de visiter le Louvre et ses innombrables trésors ou de respirer l’histoire de l’Europe en son coeur me semblait un privilège inestimable.

Quelques années plus tard, j’ai senti que j’avais besoin de trouver une activité professionnelle qui me correspondait vraiment. Et c’est comme ça que, après un bilan de compétences, j’ai pris la décision, très réfléchie, de réaliser une formation de (roulement de tambour) … Développeur Web. Oui, je vous avais dit que ce moment allait finir par arriver. L’Ecole M2i Formation, à Paris, m’a accueilli pendant presque six mois afin de m’y former sur les technologies utilisées dans le monde du web. Un nouveau défi se présentait à moi : j’avais appris à parler les langues des hommes, maintenant j’allais apprendre la langue des machines. Grâce aux explications de mes formateurs j’ai pénétré les sentiers mythiques du code et découvert un monde qui va bien au-delà de l’équation “appuyer sur un bouton = quelque chose de magique se passe”. En effet comprendre comment faire ce type de magie était la tâche dont je me suis occupé avec enthousiasme et dévouement. Mais plus j’avançais dans mes cours, plus je me rendais compte de l’immensité de connaissances qu’il faut maîtriser pour développer cette activité professionnelle avec aisance. Je n’avais obtenu qu’un aperçu de l’image réelle du monde du web ; maintenant il fallait faire zoom sur cette image pour comprendre sa vraie nature. Il était l’heure de passer à l’action.

Equipé d’un sac à dos et de ma gamelle soigneusement préparée la veille, je montais dans le RER chaque matin pendant deux mois et demi pour me diriger sur le lieu où je réalisais mon stage. Une petite entreprise, un projet ambitieux et un patron passionné ; les premiers éléments dont le début de mon parcours se composait. Après quelques semaines de manipulation du CSS j’avais commencé à me débrouiller plutôt maladroitement en PHP. J’essayais d’utiliser les connaissances acquises en formation et d’établir des points communs entre ce que je savais faire et ce que je devais faire, mais j’oubliais des fois que dans la programmation il existe une part d’imagination souvent négligée par les débutants comme moi. Finalement le temps du stage s’étant écoulé, le jour de l’examen pour l’obtention du titre professionnel arrivait. Et là, devant deux professionnels du métier, j’ai fait la présentation de mon rapport de stage avec la satisfaction d’une tâche accomplie.

 

Je suis devenu développeur web junior chez Opsone

Mon titre professionnel en poche, j’étais maintenant livré à moi-même à la recherche d’une entreprise qui aurait envie d’avoir comme collaborateur un débutant proche de la quarantaine à l’accent transpyrénéen. Tout s’était passé très vite. Deux entretiens, un appel téléphonique : “Bonjour Diego, je voudrais t’annoncer que nous souhaiterions te compter parmi nous”. C’est comme ça que je suis devenu développeur web junior chez Opsone.

Dès le début tout s’est très bien passé. Non seulement je me sentais motivé de travailler dans une entreprise qui fabriquait des sites professionnels pour des marques françaises importantes, mais en plus j’ai été accueilli avec un petit déjeuner d’exquises viennoiseries. J’étais prêt à me lancer dans la création des sites à travers WordPress, le plus célèbre système de gestion de contenu du marché. Tout de suite j’ai été accompagné dans ma découverte par mes collègues plus expérimentés ; j’ai appris à créer la structure de base d’un site, à manipuler les données renseignées par l’utilisateur ; j’ai appris à lire le code de mes collègues et à profiter de leur expérience, à comprendre l’importance du travail en équipe et le respect des dates de livraison aux clients, tout cela dans un état d’esprit de bienveillance et de partage.

 

Parfois je fais appel au maître du code

Les premiers projets m’ont permis de faire connaissance avec les technologies que j’allais utiliser dans l’avenir, et ils ont été suivis par d’autres grâce auxquels j’ai pu approfondir les sujets abordés précédemment. J’ai commencé alors à découvrir le plaisir de créer et de modifier une nouvelle réalité, d’expérimenter de nouvelles idées et de jouer avec une combinaison de variables, fonctions et bibliothèques, et je me suis senti ravi de voir que mes algorithmes tous mignons fonctionnaient … des fois, car les résultats ne correspondent pas toujours aux attentes. “ Pourquoi mon code ne fonctionne pas ? ”, c’est une question que je me pose encore aujourd’hui assez souvent. Je passe donc du temps à étudier minutieusement les lignes que j’ai écrites. Dans ma quête du problème, j’arrive parfois à trouver moi même son origine, quitte, en rentrant chez moi, à faire des var_dump ou des console.log à tout le contenu de mon frigo. Et si après avoir essayé je reste aveugle face au blocage, je fais appel à la figure de l’expert, Jérémy Chaufourier, qui, comme une sorte de Maître des Secrets, arrive à lire au-delà des lignes de code et à déchiffrer ses plus obscures mystères. Son degré de maîtrise est celui que j’aspire atteindre un jour mais, soyons honnêtes, il me reste encore un long chemin à parcourir. Le pèlerin qui commence son parcours voit sa destination très lointaine ; de la même façon le mien sera des fois poussiéreux et cahoteux, me créant même des ampoules aux pieds, mais la satisfaction d’avoir franchi des étapes est toujours source de motivation.

Ma carrière de développeur web ne fait que commencer. Se reconvertir nécessite toujours une certaine dose de sacrifice et d’engagement, et les joies du métier finissent par arriver. Chaque matin, quand j’ouvre mon ordinateur, ce sont des nouveaux sentiers à explorer. Je tape mes premières lignes de code fier du chemin parcouru et conscient de la chance de faire partie de l’équipe d’Opsone.

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